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Bonjour à tous et bienvenue sur ce blog que nous avons créé pour vous permettre de suivre les 6 mois d’aventure de vos héros préférés en Asie du Sud Est !

Vous pourrez en profiter pour nous faire un petit coucou, et nous donner de vos nouvelles...

19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 06:09

pancarte.jpgEn ce lundi matin, nous prenons le bus à 7h30 en direction de Kep, ancienne station balnéaire abandonnée à son triste sort depuis les événements des années 70. Nous y avons rendez-vous à « L’école de français », jeune association ayant pour vocation d’enseigner gratuitement notre langue aux enfants et adultes de la petite ville. C’est en fin de matinée, et sous un soleil écrasant que nous y parvenons. Nous grimpons dans un tuk-tuk, et sans perdre de temps, déposons nos sacs dans l’une des chambres à 12 $ (négociée à 10 mais cher pour les prestations offertes…) de la Rega Guesthouse, repaire de francophones bourgeois, autant dire que nous n’aimons pas mais c’est le seul hôtel à proximité de l’école !

Désirant trouver cette dernière avant midi, nous partons à sa recherche. Pas simple, car ici pas de panneau, la route n’est en fait qu’un large chemin de terre très poussiéreux où l’on ne croise que des vaches faméliques. Cependant, au bout d’un petit moment un drapeau français se dresse devant nous au loin, c’est elle ! L’école est fermée et c’est au « caméléon », maison de vie des professeurs qu’il nous est demandé sur une pancarte de nous rendre.

ecole-large.jpg

 Au « Caméléon », maison en bois proche de la mer, ouverte à tous, nous pénétrons dans ce qui nous semble être un « bar ». En fait, la maison des profs, se compose d’un bar (qui permet aux gens de passage de prendre un verre, de discuter, tout en contribuant un peu financièrement aux bénéfices de l’association), d’un espace de vie (assez réduit) où les 7 membres de l’association mangent et d’un étage, ouvert sur l’extérieur (il n’y a pas de mur seulement un toit), consacré au couchage.

Là, nous faisons connaissance avec Alexandra, étudiante venue faire un stage d’un an en qualité de chargé de projet, de Manu, ancien documentaliste parisien, expatrié depuis plus de deux ans à Kep, en charge des cours dispensés aux grands et enfin de Sok, un jeune franco-khmer, directeur de l’école et à l’origine du projet.

Très vite en parlant avec eux, nous comprenons que ces prochains jours, l’école tournera au ralenti pour ne pas dire plus à cause du nouvel An chinois. Nous passons la journée avec eux, à parler de leur projet, des enfants dont ils s’occupent, de leur technique d’apprentissage, des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, de leur projet et de la vie au Cambodge plus généralement. Nous rencontrons Pyerrot, qui, comme nous, est venu proposer ses services pour quelques jours : l’occasion d’apprendre aux enfants à monter et jouer un petit spectacle, et Cathy, voyageuse au long cours, de passage à Kep.

 Nous allons tous ensemble visiter l’école, bâtiment en bois, composé d’une salle de classe, d’une petite pièce destinée à héberger les quelques jeux des enfants et d’un grenier. Dehors, un petit potager, un terrain de volley, un terrain de pétanque. Nous demeurons étonnés de ne pas y voir de marelle dessinée au sol, de bac à sable ou de balançoire. Mais il est vrai que les enfants ici ne sont pas des enfants très longtemps et qu’ils vivent et travaillent comme des adultes dès qu’ils savent marcher… Nous croisons un artiste peintre cambodgien venu lui aussi bénévolement quelques temps pour peindre des fresques colorées sur les murets de ciment de l’allée centrale.

fresque.jpg

Le soir venu, nous laissons ce petit monde tranquille, en se donnant rendez-vous le lendemain matin pour assister au cours de 9 heures. Nous dinons dans une gargote locale où le petit fils de la patronne, un élève ingénieur venu la voir pour les fêtes, nous permettra de passer un très agréable moment en discutant avec nous dans un anglais parfait !

 écoel2

Après une bonne nuit de sommeil, c’est à l’heure que nous franchissons les grilles de l’école. Pas d’élèves en vue, mais ici les enfants n’ont pas de montre et arrivent au compte goute sur près d’une demi heure ! C’est donc sept gamins, âgés de 8 à 12 ans qui s’aligneront sur les chaises d’écolier. Nous, nous nous postons en retrait, et écoutons avec curiosité et admiration ces mômes épeler les mots et se précipiter pendant plus d’une heure pour répondre aux questions de Sok ! Pas un ne bouge, tous sont attentifs ! Ces gosses viennent ici de leur propre chef,  en plus de leurs heures de cours dans l’école publique, bien souvent sans le soutien de leur famille : c’est impressionnant !

 volley

Une fois les cours donnés, les enfants s’échappent dans la cour et deux d’entre eux entament une partie de volley, nous nous joignons à eux ! L’un de nos adversaire, est un « gamin des rues » d’une dizaine d’année, qui n’est pas scolarisé, qui vient ici, s’assoit, regarde et repart. Aujourd’hui, pourtant, il semble heureux de nous montrer ses talents de volleyeur. En partant il nous gratifiera de tonitruants « Au revoir » !

Après déjeuner, la chaleur est accablante et les élèves ne sont pas là ! Pyerrot est avec nous car il espérait donner sa première intervention : raté !

petanque

Dans l’espoir de voir arrivé du monde, nous restons tous à l’école et démarrons une partie de pétanque, durant laquelle deux petites villageoises viendront nous prêter main forte ! Nous enchaînons par une partie de volley disputée contre trois locaux, pendant laquelle il nous a bien fallu admettre que nous n’étions pas terribles !

 ecole

La journée passe ainsi, et l’expérience nous a prouvé que notre présence ici n’apporte pas grand-chose aux enfants. Ils sont « sauvages » et ce n’est pas en quelques jours, que nous pourrons les apprivoiser, d’autant que la fête du Têt ne nous y aide pas ! Alors nous décidons, suivi de Pyerrot, de ne pas rester plus longtemps. Ce dernier a un autre contact à Phnom Penh, avec une association venant également en aide aux enfants des rues et nous propose de partir visiter cet établissement avec lui : enthousiastes, nous lui disons ok !

devant-ecole.jpg

L’association « Une école pour tous » est une jeune association qui n’a pas eu le temps de se structurer. Mais le courage, la volonté, et le dévouement de Sok est à saluer. C’est un travail de longue haleine que de vouloir éduquer des enfants et des adultes dans un pays où tout est fait pour que le peuple reste ignare. Mais n’est ce pas le propre d’une dictature ? Seul ou presque, il doit se battre contre la corruption et  les préjugés. Enfin et surtout, félicitons ces enfants qui nous donnent une vraie leçon de vie et de courage

 

Kep, mardi 16 février 2010

Si vous souhaitez soutenir l'association ou obtenir de plus amples renseignements, nous vous mettons le lien vers le site : 

http://ecolepourtousaucambodge.org

 

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