Ce matin nous nous sommes levés à 8 heures pour pouvoir louer des vélos et parcourir les 7 km jusqu’à la grotte de Tham Poukham avant qu’il ne fasse trop chaud.
Arrêt obligatoire tout de même avant de s’élancer au restaurant d’hier soir pour y déguster un pancake à la banane et de délicieux jus de fruits frais.
A 9 heure 30 nous voilà fin prêt et nous traversons la rivière Nam Song sur un pont en bois au péage de 6000 kips par vélos. Ensuite, près d’une heure et demi de balade au milieu des rizières, en traversant des villages à l’habitat traditionnel entourés par la montagne et la forêt.
Arrivés à proximité de la grotte, il nous faut une nouvelle fois nous acquitter d’un droit d’entrer de 10.000 kips par personnes donnant accès au « blue lagoon » vanté par les pancartes et les dépliants touristiques et à la fameuse grotte. Il faut bien constater que le blue lagoon n’est pas vraiment bleu, nullement découragés nous gravissons la montagne, dont la montée s’avère sportive.
Une fois en haut, un guide nous propose ses services (pour 50 000 kips) et heureusement car la promenade qui va suivre se fait dans le noir le plus complet seulement éclairé par nos frontales (gracieusement fournies par le guide) dans un dédale de couloirs et de salles. Nous ne nous attendions pas du tout à cette promenade dans les entrailles de la montagne, mais au final nous sommes ravis d’avoir pu jouer un peu aux « spéléologues ».
Après une consommation bien méritée au pied de la grotte, nous repartons pour visiter une autre grotte, moins intéressante et moins surprenante que la première (malgré sa belle statue de bouddha).
Crevés nous rentrons vers 15h00, rendons les vélos et partons prendre une bonne douche. Plus tard, après diner, au détour d’une rue nous tombons sur un boulodrome où des Laotiens s’adonnent aux joies de la pétanque (on joue même de l’argent !).
Sinon, Vang Vieng ressemble à une station balnéaire – sans la mer – colonisée par les occidentaux, principalement les australiens, qui viennent se défoncer à l’opium, l’herbe ou les acides et ensuite végètent des heures durant allongés sur des coussins profonds en regardant une rediffusion de Friends, le tout en mangeant des hamburgers et des pizzas. C’est ce qu’on appelle le dépaysement !
Vang Vieng le 10 octobre 2009
Le bus, justement, est tel qu’on se le figurait : tout bleu, très vieux, sans climatisation (mais avec trois petits ventilos accrochés au plafond) et des fauteuils qui en ont vu des kilomètres ! Quatre heures de voyage en partageant le quotidien des Laotiens.
A l’heure dite, le bus s’arrête une nouvelle fois et c’est un laotien, passager comme nous, qui nous fait comprendre que nous sommes arrivés. Surpris nous descendons et nous retrouvons sur l’ancienne piste de l’aéroport et face à nous Vang Vieng.
La journée du 8 octobre a commencé très tôt par un spectacle pyrotechnique assez inattendu puisque c’est notre ventilateur qui a pris feu (pas de grandes flammes mais de jolis arcs orangés du plus bel effet, avec le bruitage adapté). Difficile après ça de retrouver de suite le sommeil (surtout avec l’odeur de cramé qui régnait dans la pièce). De plus, il faisait une chaleur accablante puisque nous avions dû cesser de faire fonctionner l’air conditionné qui rendait un litre d’eau par heure (pour quelle raison : mystère !).
Nous déjeunons au Marché du matin et en profitons pour pousser jusqu’au marché Khua Din. C’est là où les paysans de la région viennent vendre leurs produits. L’endroit ne paye pas de mine et diffère de ceux rencontrés au Vietnam. Certaines odeurs vous prennent à la gorge et la vue de ces très nombreuses mouches sur les étals de viandes nous ferons regarder autrement notre prochain déjeuner. Certains sauts remplis d’abats, de liquides étranges à l’odeur pestilentielle, nous ont fortement marqués. Mais ces visites de marchés sont toujours un spectacle riche en couleur, fascinant, et permettent d’approcher d’un peu plus près la vie des habitants. 
Finalement, nous préférons jouer la carte de la sécurité en commençant notre visite du reste du Laos par le Nord. Nous prenons demain le bus à 13 heures à la gare routière de Talat Sao, située à une demi heure de marche de notre Guest House, destination Vang Vieng : 160 km au nord de Vientiane (mais tout de même 3 heures de bus local… ça promet encore de grands moments !).
Notre découverte de Vientiane nous conduit à passer devant le Palais présidentiel (vaste bâtiment à colonnes, un peu tape à l’œil) et à nous arrêter au Centre culturel français où nous avons parcouru rapidement la presse française (suffisamment pour avoir la confirmation que Borloo ne boit pas que de l’eau et que la remasterisation des Beatles soulève quelques polémiques chez les aficionados – au fait quelqu’un a-t-il pu jeter une oreille sur les nouveaux CD ? Peut-être Carmelo ?). Nous avons ensuite pris notre premier verre au café du Centre (une délicieuse Beerlao à 14000 kips la bouteille de 640 ml soit 1,12 €).
Nous avons poussé la porte du syndicat d’initiative local, où un laotien francophone (un de la vieille école) nous a gentiment mais lentement et parcimonieusement donné quelques informations et une carte. Nous avons fini la journée par la visite du Patuxai, vaste monument situé à un kilomètre environ en face du Palais présidentiel, imitant vaguement l’Arc de Triomphe et d’où la vue sur la capitale du Laos est imprenable.
L’autre point étonnant, c’est la présence encore visible du français à Vientiane. Elle ne se limite pas comme au Vietnam à la Vache qui rit et la baguette (même si on les retrouve toutes deux ici), tous les noms de rues, les noms de monuments, les noms des bâtiments publics sont traduits en français… cette prédominance ne va pas durer (l’anglais est sur le point de supplanter la langue de Molière), mais il faut avouer que c’est bien agréable et très bizarre de la part d’un pays, délaissé par la France déjà du temps des colonies, qui n’est pas resté très longtemps au contact de notre civilisation.