Voilà, en ce début de matinée il tombe de nouveau une de ces pluies de mousson intense et drue. C’est dommage car c’est justement le moment pour nous d’aller rejoindre notre bus qui doit nous mener jusqu’à Jurantut où nous devons prendre notre autocar pour Malacca. Nous avons eu en effet la surprise de nous apercevoir que le bateau n’est pas le seul moyen de rallier la civilisation et que ce dernier est réservé aux naïfs touristes. Les locaux, eux, passent par le bus et cela leur coûte dix fois moins cher ! Alors nous avons suivi leur exemple et pris ce bus antédiluvien dont le départ était fixé à 10h00 et qui démarra à 9h50 (heureusement on s’était réservé une marge).
Arrivés à Jurantut après avoir traversé des paysages de jungle fort beau, nous apprenons qu’aujourd’hui il n’y a pas de car direct pour Malacca. Nous devons donc rejoindre Temerloh pour pouvoir gagner notre point de chute. Nous voilà arrivés une heure plus tard dans la banlieue de Temerloh, où nous devons patienter quatre heures avant le départ du prochain bus. Cela nous a permis de mettre à jour le blog qui était un peu laissé à l’abandon pour cause d’absence de connexion internet.
À l’heure dite, nous montons dans un spacieux et très confortable bus et nous arrivons sur les coups de 20h30 à la gare routière de Malacca. De là, nous négocions un taxi pour nous rendre en centre-ville (15 ringgit) où nous atterrissons dans la Travellers lodge, guesthouse située dans le quartier routard (à deux pas de Carrefour – c’est pas dépaysant, hein ?). La chambre est relativement grande avec une terrasse (sanitaires sur le palier). L’endroit met à la disposition de ses hôtes une cuisine, un agréable salon avec Wi-Fi, tout cela Maryse pour le prix incroyable de 32 ringgit (avec ventilateur). Nous nous sommes précipités sur la douche (chaude) et avons embrayé sur une lessive qui sèche en ce moment sur la terrasse.
Il faut dire que cela s’imposait. En effet, le climat de Taman Negara est tellement humide – et la mousson n’arrange rien - que les affaires sentent une agréable odeur de moisi. Les jours prochains nous verrons si le matériel informatique et photographique en a pâti, pour le moment il a l’air de tenir le choc !
Demain nous partons à la découverte de Malacca, ancien port portugais. Le contraste risque d’être grand – on s’en rend déjà compte – entre la jungle et la grande ville.
Malacca, le lundi 4 janvier 2010